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Réduire les effets négatifs du froid sur la performance sportive

En plus du risque d’hypothermie et d’engelure, l’exposition au froid a un effet diurétique qui s’accompagne d’une réduction du volume d’éjection systolique (le cœur éjecte moins de sang à chaque battement) lors d’un exercice à une intensité donnée et, donc, d’une fréquence cardiaque plus élevée.

L’un des buts de l’article Metabolic adaptations to exercise in the cold. An update (1993), plus particulièrement sa section 4 (Implications for the winter athlete), est de faire le point sur les mesures que peuvent prendre les athlètes pour réduire les effets négatifs du froid sur l’habilité à s’entraîner et la performance sportive.

Ces mesures sont notamment les suivantes :

  • Augmenter sensiblement l’apport en sel (réduit la diurèse).
  • Boire au moins 150 ml de liquide par heure (favorise le bon fonctionnement du rein).
  • Allonger l’échauffement (réduit le risque de raideur musculaire) au moins 15 minutes.
  • S’assurer d’avoir de bonnes réserves de glycogène musculaires avant et après une séance d’exercice au froid (le métabolisme repose davantage sur les glucides, moins sur les lipides lors d’un effort au froid).
  • S’assurer d’un apport alimentaire suffisant en fer, particulièrement chez les athlètes féminines.
  • S’assurer que la période de récupération après chaque entraînement intensif et prolongé est suffisamment longue pour que les réserves musculaires de glycogène puissent être restaurées avant la prochaine séance ardue.
  • Anticiper les changements climatiques et choisir des parcours d’entraînement réduisant le risque d’engelure, d’hypothermie ou d’épuisement.
  • Maximiser le développement de l’aptitude aérobie (le métabolisme reposera moins sur les glucides lors d’un exercice d’une intensité donnée et l’effet thermogénique des aliments sera accru).
  • Susciter une acclimatation au froid en s’y exposant (l’adaptation sera plus rapide si l’exposition est faite au repos qu’à l’exercice).
  • Se méfier de l’hypoglycémie (qui risque davantage d’arriver lors d’un exercice au froid) et des risques d’accidents qui l’accompagnent (réflexes moins aiguisés).
  • Se méfier du facteur éolien.

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Guy Thibault

Professeur associé à l'École de kinésiologie et des sciences de l'activité physique, Faculté de médecine de l’Université de Montréal, Guy a été, de 2017 à 2022, directeur des Sciences du sport de l’Institut national du sport du Québec. Ses deux derniers livres sont des succès de librairie : Entraînement cardio, sports d’endurance et performance ; et En pleine forme, conseils pratiques pour s’entraîner et persévérer.

  1. Steven dit :

    hummm…il est indiqué : "……le métabolisme repose davantage sur les glucides, moins sur les lipides lors d’un effort au froid". J'ai toujours cru l'inverse. Comme le corps puisse principalement dans les lipides pour se réchauffer, et que ce cycle énergétique est déjà enclenché, les lipides ne fourniraient-ils pas une partie de l'énergie nécessaire à l'activité physique? Mon expérience personnelle le laisse croire. Si je mange un repas très glucidique avant une activité au froid, j'ai plus tendance à geler et mes performances sont moins bonnes. Si j’intègre une bonne source de gras, ou encore si je suis à jeun, je me sens mieux.

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