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LIVRE | L’entraînement en sport – Les exercices intermittents, aspects scientifiques et pratiques

Ce livre très ‘généreux’ (318 pages très denses) présente une multitude d’aspects théoriques et, surtout, pratiques, de l’entraînement par intervalles (EPI, ma spécialité).

À leur bagage de scientifiques et d’enseignants universitaires, les auteurs conjuguent une riche expérience de terrain en tant qu’entraîneurs, notamment auprès d’athlètes de très haut niveau. Bravo ! Leur propos est donc doublement crédible.

En examinant les grands extraits que vous trouverez ici, vous verrez que cet ouvrage s’adresse principalement aux étudiants français en « Licence ou Master » [sic]) en sciences et technologies des activités physiques et sportives (STAPS), soit, en quelque sorte, la kinésiologie au Canada.

N’empêche que toute personne qui s’intéresse à l’entraînement moderne y trouvera une mine d’informations intéressantes et bien illustrées.

De nombreux sujets à propos de l’EPI sont abordés de façon approfondie : histoire, recherches, évaluation des déterminants, l’entraînement intermittent pour les sports où l’effort est continu ou intermittent, etc. Les références bibliographiques sont appropriées, pertinentes et très nombreuses.

J’ai surtout aimé l’abondance d’illustrations de qualité. Du bon boulot, alors qu’on connaît des publications plutôt médiocres sur ce plan, comme dans Révolution Marathon, un livre également publié en France.

Ceux et celles qui savent que le second auteur – Georges Gacon – est mon ami depuis des décennies, et qui auront remarqué qu’on fait référence à mes travaux sur l’EPI dans ce livre, pourront penser que j’ai un vilain préjugé favorable.

En réalité, on est toujours plus sévère vis-à-vis des auteurs que l’on connaît. C’est bien connu ! D’où une mise en garde pour le lectorat québécois : bien que riche et de haut niveau, le contenu de cet ouvrage est présenté « à l’Européenne », c’est-à-dire que chaque concept clé est beaucoup enrobé, et qu’on n’insiste pas trop sur les façons alternatives de comprendre le tout, si chères au lectorat québécois !

Sans offense, Georges !


Référence

Assadi H. et G. Gacon  (2022) L’entraînement en sport. Les exercices intermittents ; aspects scientifiques et pratiques. Ellipses, 318 pages. 24 €.


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Guy Thibault

Professeur associé à l'École de kinésiologie et des sciences de l'activité physique, Faculté de médecine de l’Université de Montréal, Guy a été, de 2017 à 2022, directeur des Sciences du sport de l’Institut national du sport du Québec. Ses deux derniers livres sont des succès de librairie : Entraînement cardio, sports d’endurance et performance ; et En pleine forme, conseils pratiques pour s’entraîner et persévérer.

  1. George O’Keefe dit :

    Quelle différence entre Kiné et un Kiné bio médical et des docteurs en Kiné anthropologie

    1. Guy Thibault dit :

      Bonjour, Le terme ‘kinés’ est communément utilisé pour désigner :
      – ou bien les kinésiologues qui sont des diplômés du Québec (ou d’ailleurs au Canada) dont la formation et le travail s’apparentent à celui des diplômés de la France en STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) – les kinésiologues offrent des services professionnels dans le domaine de l’activité physique, de la réadaptation, de la performance et du mieux-être;
      – ou bien les kinésithérapeutes qui sont des diplômés de la France (ou d’ailleurs en Europe) dont le travail s’apparente à celui des physiothérapeutes du Québec : ils donnent des soins corporels thérapeutiques, tels que les mouvements actifs, passifs et contrariés, en vue de soulager les douleurs musculaires ou articulaires dues à un traumatisme, à une mauvaise posture ou à l’inactivité physique.

      Je n’ai jamais entendu parler de ‘Kiné biomédical’, mais sans doute faites-vous référence aux kinésithérapeutes. Quant à ‘docteurs en kiné antropologie’, sans doute voulez-vous référer en réalité aux personnes détenant un doctorat en kinanthropologie, terme rarement utilisé en-dehors de l’UQAM; je crois qu’il s’agit tout simplement des personnes détenant un diplôme de doctorat en sciences du sport d’une université (comme l’UQAM) qui préfère (pour des raisons que je ne connais pas) le terme ‘kinanthropologie’ au terme plus courant ‘kinésiologie’.

      Il y a des différences sur les plans de la formation et de la réglementation des physiothérapeutes et des kinésithérapeutes dans chaque pays. Au Canada, les physiothérapeutes doivent être titulaires d’un diplôme de premier cycle en physiothérapie et être membres de l’Ordre professionnel de la physiothérapie pour être en mesure de travailler. En France, les kinésithérapeutes doivent être titulaires d’un diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute et être inscrits au Conseil national de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes pour exercer leur profession.

      Au Québec, il y a aussi des kinésiologues-kinésithérapeutes, qui détiennent un diplôme de premier cycle en kinésiologie et un diplôme de deuxième cycle universitaire en exercices thérapeutiques (offert à l’Université de Sherbrooke) (qui donne aussi les titres de massothérapeute et d’orthothérapeute).

      J’espère que cela répond bien à votre question.

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