Relais cyclistes : conseils de base
30 Décembre 2019
Lex Albrecht
Comme on le souligne dans Politesse en peloton d’entraînement cycliste, le but de toute sortie en groupe est « de profiter intelligemment des efforts de chacun afin de couvrir une distance à allure globalement plus élevée, tout en maximisant le plaisir de chaque participant ».
Cela requiert notamment de savoir comment bien relayer.
Alors voici les dix principales règles en cette matière :
- On cherche constamment à déterminer d’où vient le vent. Tout en demeurant dans le « corridor » sécuritaire, on tire en roulant autant que possible du côté d’où vient le vent (ex. à l’extrémité gauche du corridor, si le vent vient de la gauche) afin d’éviter de mettre les autres en bordure. Si le vent change de côté – cela arrive inévitablement en parcours sinueux – on change doucement de ligne.
- Si vous êtes deuxième et que le cycliste qui « tire » devant vous tarde trop à donner le relais, invitez-le verbalement à le faire plutôt que d’accélérer sans prévenir vers la tête, ce qui pourrait déplaire à tous, surtout si le rythme convenait.
- Lorsqu’on vous passe le relais (quand vous montez de la deuxième à la première position), n’augmentez pas l’intensité. Toutefois, si vous sentez que tous les membres du groupe pourraient s’accommoder d’une augmentation de l’intensité, avant d’accélérer (doucement), attendez suffisamment longtemps pour que la personne qui vient de « tirer » ait le temps d’aller se caler dans la roue à l’arrière du groupe. Après avoir passé le relais, en descendant à l’arrière, assurez-vous que le nouveau rythme convient à tous.
- Annoncez votre intention de passer le relais au deuxième avant de le faire en sortant le coude du côté où va le vent (côté où se trouvent les cyclistes derrière vous, pour profiter de l’abri). Le but après avoir donné le relais, c’est de se retrouver à l’arrière du peloton le plus rapidement possible. Cela réduit la période pendant laquelle il y a deux personnes côte à côte sur la route, et cela évite de dépenser inutilement de l’énergie dont on aura bien besoin pour terminer en beauté.
- Si vous roulez deux par deux (ce n’est pas permis, mais bon…), tâchez de rester côte à côte avec un écart latéral d’à peu près 20 cm.
- S’il y a un écart avant-arrière entre vous et le cycliste roulant à côté de vous, c’est que celui qui se trouve devant indique qu’il faut aller plus vite, alors que celui qui se trouve derrière indique qu’il faut aller moins vite. Ajustez-vous conséquemment.
- Lorsqu’il y a un vent de côté, ne vous engagez pas trop profondément dans la roue du cycliste qui est devant vous sans prévoir un dégagement rapide en cas de coup de frein ou de brusque changement de ligne.
- Alors qu’un camarade est calé dans votre roue, si vous devez passer de la position assise à la position debout (pour pédaler en danseuse), ce qui fait « reculer » le vélo, levez-vous lentement, sans hésitation dans le coup de pédale.
- Si vous faites une sortie avec des cyclistes dont le niveau de performance est bien moins élevé que le vôtre, pour éviter de passer trop de temps à une intensité si faible qu’elle ne pourrait améliorer votre aptitude aérobie, allouez-vous périodiquement des échappées en solo ou en petit groupe. Informez-en les autres préalablement. Après quelques minutes « d’échappée », faites prudemment demi-tour pour rejoindre les cyclistes en queue de peloton. Profitez-en pour vous enquérir de leur degré d’aisance.
- Au terme de toute montée ou de tout sprint, évitez de réduire brusquement l’effort car, ainsi, votre vitesse baisse rapidement, d’où le risque que ceux qui vous suivent de près entrent en collision avec vous.
Si vous voulez vérifier où vous vous situez dans l’échelle des aptitudes en matière de relais, voir : Vélo : savez-vous relayer avec classe ?
Avec la participation de Guy Thibault
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