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Vélo : savez-vous relayer avec classe ?

Comme nous l’indiquions dans Politesse en peloton d’entraînement cycliste, et dans Relais cyclistes : conseils de base, les règles d’étiquette à vélo sont extrêmement importantes, bien que non écrites. Si vous ne savez pas comment faire des relais avec classe, ne vous surprenez pas si on ne veut pas rouler avec vous !

Pour vérifier si vous maîtrisez les règles évoluées de comportement en peloton cycliste, nous avons concocté un petit quiz.

Si vous obtenez un bon score, il nous fera plaisir de vous accueillir dans nos belles sorties, empruntes d’effort et de sueur. Au fil des kilomètres, nous échangerons sans doute sur les trucs cyclistes, les plus fins, les plus élégants… et les plus appréciés.

Mais si vous échouez, trouvez-vous d’autres camarades d’entraînement !

Quiz

Situation 1

Au cours d’un entraînement en côtes, long et en groupe, vous aidez un camarade d’entraînement moins performant que vous à revenir dans le peloton alors qu’il vient de réparer une crevaison. Sur le plat, il est capable de vous suivre tant qu’il demeure bien calé dans votre roue et que vous ne donnez pas de coups intempestifs d’accélérateur.

Question
Dans les portions montantes du parcours, vous devez préférablement :
  1. Réduire l’intensité ;
  2. Augmenter l’intensité spontanément ;
  3. Augmenter l’intensité, mais moins que ce que vous avez spontanément tendance à faire ;
  4. Augmenter l’intensité, mais plus que ce que vous avez spontanément tendance à faire.
Réponse

La bonne réponse est 3. Puisque ça monte, votre vitesse diminuera certainement, même si, spontanément, vous aurez tendance à augmenter l’intensité de pédalage. Mais si vous laissez votre intensité de pédalage augmenter de manière trop prononcée, votre camarade ne pourra peut-être pas suivre le rythme, car : 1) l’effet d’abri du vent est moins prononcé en montée lorsque la vitesse est réduite, et 2) il ne peut pas augmenter l’intensité aussi facilement que vous, puisque son aptitude aérobie est moins bonne. Par ailleurs, si vous conservez la même intensité que sur le plat pendant la montée, cela vous ralentira trop. Bref, en montée, pour accommoder un cycliste moins en forme, vous pouvez augmenter votre intensité de pédalage, mais pas autant que vous le feriez spontanément.


Question
Dans les faux plats descendants du parcours, vous devez préférablement :
  1. Réduire votre intensité de pédalage, comme vous avez spontanément tendance à le faire ;
  2. Maintenir votre intensité de pédalage ;
  3. Augmenter un peu votre intensité de pédalage ;
  4. Augmenter beaucoup votre intensité de pédalage.
Réponse

La bonne réponse est 3 si la pente du faux plat descendant est peu prononcée, et 4 si elle est prononcée (E conviendrait s’il s’agissait d’une véritable descente et non pas d’un faux plat). On a généralement tendance à diminuer l’intensité de pédalage dans les faux plats descendants, ce qui ne veux pas dire que la vitesse diminue. Mais si vous laissez votre intensité de pédalage diminuer, votre camarade risque de vous rentrer dedans ; il devra alors freiner ou, à tout le moins, réduire son intensité de pédalage de manière trop prononcée (cela retardera le moment où vous rattraperez le peloton). L’effet d’abri du vent est plus prononcé en descente dès lors que la vitesse est plus élevée. Bref, en faux plat descendant, pour accommoder un cycliste moins en forme, vous devez augmenter sensiblement votre intensité de pédalage, et non pas la réduire, même si on a généralement tendance à profiter de la descente pour récupérer un peu. Si par contre votre camarade et vous sentez le besoin de vous « refaire une santé » avant d’entreprendre la prochaine montée, vous pouvez laisser votre intensité de pédalage diminuer un peu. Dans ce cas, profitez de l’accalmie pour faire le point sur votre degré de forme, de fatigue et de motivation.


Situation 2 

Au moment où vous terminez votre échauffement, vous vous faites rattraper par deux cyclistes, l’un plus en forme que vous, l’autre moins en forme que vous. Vous convenez tous les trois de faire des relais sur 40 km avec l’objectif de réaliser le meilleur chrono possible.

Question
Pour maximiser votre performance sur 40 km, les relais doivent être organisés de sorte que :
  1. Le plus en forme « tire » à l’avant à vitesse plus élevée que vous, et le moins en forme « tire » moins vite que vous ;
  2. Le plus en forme tire à l’avant le plus longtemps possible, puis il vous passe le relais… et vous devez passer le relais au moins fort lorsque vous n’avez plus la capacité de maintenir la vitesse ;
  3. Vous « tirez » tous les trois à la même intensité (c’est-à-dire à la même vitesse si les conditions restent inchangées), avec des relais de même durée ;
  4. Vous « tirez » tous les trois à la même intensité, mais le plus fort doit demeurer devant plus longtemps que vous, et vous devez « tirer » plus longtemps que le moins fort du trio.
Réponse

La bonne réponse est 4. À moins que le cycliste en moins bonne condition physique ne soit vraiment pas capable de prendre les relais, il est avantageux que chacun des trois cyclistes aille « tirer » à l’avant en tâchant de maintenir l’intensité constante (hormis, évidemment, les ajustements requis dus à la pente et au vent), mais le temps passé en avant, le nez dans le vent, doit être d’une durée proportionnelle à l’aptitude aérobie du cycliste. Ainsi, le plus faible ne passera guère plus que 10 ou 15 secondes devant, alors que le plus costaud pourra « tirer » pendant une, deux ou trois minutes ou même davantage s’il est vraiment beaucoup plus fort.


Question
Si le moins costaud du trio montre des signes de faiblesse et ralentit pendant qu’il est à l’avant du trio :
  1. Il faut lui demander de maintenir l’intensité ;
  2. Il faut lui demander de « tirer » moins longtemps ;
  3. Les deux autres doivent « tirer » plus longtemps à l’avant ;
  4. Il faut réduire la vitesse du trio.
Réponse

Les bonnes réponses sont 2 et 3. Idéalement, il faudrait que les deux meilleurs cyclistes tirent plus longtemps à l’avant, sans changer leur intensité. Mais si le plus faible semble à risque de se faire éjecter, mieux vaut réduire sensiblement la vitesse tout en lui demandant de demeurer à l’arrière, sans prendre de relais.


Bref

Sortie bien orchestrée rime avec peloton souriant. Des formules simples permettent de satisfaire pratiquement tous les cyclistes. S’agit de faire preuve d’esprit chevaleresque !


Avec la participation de Guy Thibault


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Lex Albrecht

Lex (B.Sc. Biologie Médicale) est cycliste professionnelle et membre de l'équipe Nationale Canadienne depuis 2012. Elle a representé le Canada aux Championnats du monde à 4 reprises, détient 8 titres de Championne du Québec et elle est montée sur le podium aux Championnants Canadiens 3 fois. Ce qui la motive le plus: avoir du plaisir à jouer, explorer, oser, et découvrir... sur deux roues.

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