L’effet coupe-faim de l’activité physique
14 septembre 2016
Xavier Bonacorsi
La ghréline est une hormone orexigène, c’est-à-dire qu’elle stimule l’appétit. Elle « informe » en quelque sorte le cerveau que le corps a besoin d’être nourri. Elle favoriserait également l’accumulation de masse adipeuse. On sait que l’activité physique d’intensité moyenne ou élevée peut réduire la sécrétion de ghréline, d’où son effet anorexigène (« coupe-faim »).
Plusieurs études se sont penchées sur des scénarios où l’exercice physique pourrait agir en tant que régulateur de l’appétit. Dans Timing of moderate-to-vigorous exercise and its impact on subsequent energy intake in young males (2015), Albert et son équipe ont comparé les effets d’une séance 30 minutes sur tapis roulant à intensité moyenne ou élevée sur l’apport calorique subséquent (buffets à volonté), chez des garçons (non-obèses) de 15 à 20 ans. Des délais respectifs de 15 min et 2 h séparaient la fin de l’exercice et le début du premier et du second buffet.
Résultats
Lors du buffet qui débutait 15 minutes après l’effort, les sujets ont ingéré 11 % moins de calories, et leur consommation d’aliments gras fut 23 % moindre que lors du buffet qui débutait 2 h après. Ils n’ont par ailleurs pas mangé davantage lors de la collation d’après-midi et du repas du soir.
Cette étude indique que l’exercice physique à intensité moyenne ou élevée, effectué juste avant un repas, diminue substantiellement l’appétit et tend à réduire la consommation d’aliments gras. L’activité physique participe donc au contrôle du poids non seulement en s’accompagnant d’une dépense calorique, mais aussi en influant sur l’appétit.
Il faut toutefois souligner que cet effet anorexigène ne se fait pas sentir chez tous les individus, ni de façon égale. Il faudra mener d’autres recherches pour vérifier si l’activité physique a le même effet anorexigène chez les adultes et les personnes obèses.
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