
« La bière va être bonne ! »
On entend si souvent ce refrain en fin de séance d’entraînement ou lors de sorties en plein-air qu’on n’a pas besoin d’études scientifiques pour nous confirmer que de nombreux adeptes de sports d’endurance sont également de grands amateurs de concoctions alcoolisées.
Mais pour celles et ceux qui aiment aussi s’abreuver de faits scientifiques, une étude –Fit and Tipsy ? The Interrelationship between Cardiorespiratory Fitness and Alcohol Consumption and Dependence (2022) – menée à partir de 1988 auprès de 38 653 patients de la clinique Cooper de Dallas au Texas, indique que les hommes et les femmes qui profitent d’une bonne aptitude aérobie ont tendance à lever le coude plus haut et plus souvent que leurs amis moins en forme.
De fait, les hommes qui sont moyennement en forme ou très en forme ont respectivement 42 % et 63 % plus de chances d’être de grands buveurs, que les hommes peu en forme. La tendance est encore plus forte chez les femmes : ces pourcentages passent à 58 % et 114 % !
Pour être considéré comme un « grand buveur », un homme doit prendre plus de 4 consommations dans une journée, ou plus de 14 consommations par semaine et une femme, plus de 3 consommations en une journée ou plus de 7 par semaine.
Développer une bonne aptitude aérobie en pratiquant régulièrement des activités physiques s’accompagne de nombreux effets bénéfiques pour la santé, mais pourrait augmenter le risque de consommation excessive d’alcool.
Ce qui est rassurant, c’est que cette étude indique que la proportion des grands buveurs qui développent un problème de dépendance est moins élevée chez les hommes très en forme (34,9 %) et moyennement en forme (41,7 %), contre 45,7 % chez ceux qui sont moins en forme.
Bref, si l’entraînement cardio fait boire davantage, il réduit les risques de perte de contrôle.
Une version abrégée sur le même thème a initialement été publiée dans le Magazine ESPACES
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