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L’endurance est un élément de séduction

Des études indiquent que le choix des femmes à la recherche de l’homme idéal serait notamment dicté par ses qualités génétiques, question d’assurer une descendance bien pourvue physiquement. Et l’une des qualités recherchées serait l’endurance.

D’où la question cocasse : parmi les participants à l’exténuante épreuve d’endurance qu’est le Tour de France, les premiers seraient-ils plus attirants que les autres ?

Dans A relationship between attractiveness and performance in professional cyclists (2014), l’auteur, le Suisse Erik Postma, a tenté de répondre à cette question en analysant la « cote d’attirance physique » des cyclistes ayant participé au Tour de France de 2012.

Pour ce faire, 816 personnes ont pris part à un sondage électronique (72 % étaient de sexe féminin). Le sondage consistait à déterminer la « cote d’attirance physique » de 80 participants du Tour, à partir de photos prises avant le départ de la Grande Boucle. Ces portraits ne montraient que la tête, le cou et le haut des épaules. La relation entre le score obtenu et la performance des coureurs (rang au classement général et aux courses contre la montre) a par la suite été établie.

Les traits physiques associés à la masculinité ne semblent pas être liés à la performance cycliste. En revanche, les coureurs les plus performants étaient considérés comme plus attirants par les répondants. Ces athlètes étaient de façon générale plus costauds que les autres, tant par la taille que par le poids.

Bien que cette étude ne porte que sur un groupe relativement homogène d’athlètes d’élite (la Lanterne Rouge au Tour a quand même une excellente endurance !), l’auteur conclut qu’il existe une relation entre la performance physique et l’attirance physique, puisqu’une meilleure condition physique est associée à une meilleure santé, et qu’une endurance supérieure est globalement associée à de meilleures chances de survie de l’espèce selon le modèle évolutionniste.

L’endurance serait donc un élément de séduction. Argument cocasse de plus pour promouvoir la pratique régulière d’activités physiques et sportives !


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Guy Thibault

Professeur associé à l'École de kinésiologie et des sciences de l'activité physique, Faculté de médecine de l’Université de Montréal, Guy a été, de 2017 à 2022, directeur des Sciences du sport de l’Institut national du sport du Québec. Ses deux derniers livres sont des succès de librairie : Entraînement cardio, sports d’endurance et performance ; et En pleine forme, conseils pratiques pour s’entraîner et persévérer.

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