L’EPOC vous connaissez ?
1 février 2019
Xavier Bonacorsi
Pour bon nombre d’entre nous, l’un des objectifs premiers de l’exercice est de brûler un maximum de calories. Quelle joie donc d’apprendre que l’exercice fait également augmenter la dépense énergétique alors qu’on se trouve en période de récupération (après l’effort). Il s’agit de l’effet post-combustion, communément appelé EPOC (Excess post-exercise oxygen consumption), ou une fois francisé : l’excès de consommation d’oxygène post-exercice.
Le phénomène s’explique par une augmentation de la consommation d’oxygène par l’organisme, qui doit mettre en branle plusieurs mécanismes :
- de régénération : réparation cellulaire, stockage d’énergie, destruction et élimination de déchets métaboliques…, afin de retrouver son homéostasie (équilibre des différents systèmes du corps) ;
- d’adaptation : suite à l’exercice, le corps se « reconstruit » de façon à pouvoir effectuer le même exercice plus facilement.
Si cette augmentation du métabolisme de repos suite à l’exercice se veut temporaire, elle peut néanmoins durer jusqu’à 24, voire 48 heures ; et on sait maintenant qu’elle est influencée par la durée de l’exercice, et (surtout) par son intensité.
Dans la quête d’une plus grande EPOC, les séances d’entraînement par intervalles, avec des fractions d’effort très intenses sont donc les plus « payantes ».
De plus, suite à un effort à intensité très élevée, le corps diminue son utilisation de glucides et augmente celle des lipides. La musculation est également favorable à l’augmentation de la post-combustion.
On sait par ailleurs que le métabolisme de repos augmente de façon linéaire en fonction de la durée de l’effort, jusqu’à environ 80 minutes, où l’EPOC plafonne.
Bref, ceux qui désirent maximiser leur dépense calorique durant les heures qui suivent l’exercice, ont avantage à exécuter des séances comprenant des fractions d’effort très intense et de la musculation, et qu’il est inutile de dépasser les 80 minutes d’effort.
Une belle façon « paresseuse » de brûler une quantité non-négligeable de calories !
Xavier Bonacorsi
Photographe, kinésiologue, constructeur et disciple de la maxime : « la vie se passe dehors »; Xavier écrit pour divers magazines de photographie, d'entraînement, de santé et de plein-air. Vous pouvez suivre ses aventures : @xavierbonacorsi
Bonjour M Bonacorsi et merci pour ce bref et très intéressant article, cet effet EPOC relié a un entrainement par intervalle ou de la musculation a t'il déjà été quantifié et comparé par exemple à un entrainement en endurance aérobique de même durée?