Grimper assis ou en danseuse ?
12 septembre 2016
Guy Thibault
On a tendance à grimper en danseuse les pentes les plus abruptes parce que cela s’accompagne d’une moins grande augmentation de la sensation d’effort aux jambes (le travail est alors effectué par un grand nombre de groupes musculaires, ceux des membres supérieurs étant davantage sollicités).
C’est ce qu’ont démontré des chercheurs américains dans Seated versus standing cycling in competitive road cyclists : uphill climbing and maximal oxygen uptake (1996).
Ils ont comparé diverses réactions physiologiques de sept coureurs cyclistes de bon niveau pédalant assis ou debout dans diverses conditions de vitesse, de pente et de cadence de pédalage.
Ils ont confirmé ce que pensent les coureurs chevronnés :
sur une pente moyenne, mieux vaut rouler assis, car cela s’accompagne d’un coût en oxygène et d’une fréquence cardiaque moindres, surtout à plus haute fréquence de pédalage.
En revanche, sur une pente prononcée (10 % et plus), le coût en oxygène et la fréquence cardiaque restent inchangées, que l’on pédale assis ou debout, mais la perception de la fatigue des muscles des jambes est significativement moins élevée en danseuse que lorsqu’on est assis.
Pour en savoir davantage
Thibault G. Entraînement cardio, sports d’endurance et performance. Vélo Québec Éditions, Collection Géo Plein Air, 264 p., 2009.
Thibault G. En pleine forme, conseils pratiques pour s’entraîner et persévérer. Vélo Québec Éditions, Collection Géo Plein Air, 192 p., 2013.
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