NATURE HUMAINE

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L’important c’est de bouger !

Pour la santé métabolique et cardiovasculaire, qu’est-ce qui est le plus important : s’entraîner ou posséder une bonne aptitude aérobie ?

Les personnes qui pratiquent régulièrement des sports d’endurance (natation, course à pied, cyclisme, ski de fond, etc.) ont généralement un bien meilleur profil métabolique que les sédentaires. En effet, leurs niveaux d’insuline, de lipides sanguins… sont meilleurs, d’où un risque significativement moins élevé de problèmes cardiovasculaires (hypertension, infarctus, accident vasculaire cérébral, etc.). Cela est très bien connu, depuis plusieurs années.

En revanche, on ne sait pas ce qui explique cet avantage santé dont bénéficie les sportifs. Est-ce leur bonne forme physique, ou est-ce leur entraînement assidu ?

Cette question est importante

Importante parce qu’on sait que certaines personnes qui s’entraînent bien n’ont pas nécessairement une très bonne aptitude aérobie, alors que d’autres qui s’entraînent peu ou même pas du tout profitent quand même d’une bonne aptitude aérobie. Toute personne qui s’entraîne s’améliore, mais en réponse à un entraînement donné, certains s’améliorent plus que d’autres. (La nature est en effet bien injuste lorsqu’elle distribue les qualités physiques ; c’est ce que me rappelle mon miroir chaque matin quand il reflète ma calvitie !)

Dans Physical Activity Enhances Metabolic Fitness Independently of Cardiorespiratory Fitness in Marathon Runners (2015), des chercheurs danois se sont penchés sur cette question. Ils ont comparé le profil métabolique de 31 marathoniens d’expérience (âge moyen : 42 ans) avec celui d’adultes qui, bien que sédentaires, avaient une aptitude aérobie (VO2max) tout aussi bonne (des chanceux à la loterie de l’aptitude aérobie !).

Leur étude a révélé qu’à VO2max égal, le profil métabolique des personnes actives est nettement meilleur que celui des personnes sédentaires.

Ainsi, quand on pratique régulièrement une activité d’endurance, ce n’est pas tant l’aptitude aérobie que l’on développe qui améliore notre santé métabolique et cardiovasculaire. En réalité, ce qui nous protège de certains problèmes de santé, c’est plutôt le fait qu’on ‘bouge’ régulièrement.

Voilà de quoi réjouir les personnes qui s’entraînent régulièrement sans nécessaire posséder un VO2max particulièrement élevé !


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Guy Thibault

Professeur associé à l'École de kinésiologie et des sciences de l'activité physique, Faculté de médecine de l’Université de Montréal, Guy a été, de 2017 à 2022, directeur des Sciences du sport de l’Institut national du sport du Québec. Ses deux derniers livres sont des succès de librairie : Entraînement cardio, sports d’endurance et performance ; et En pleine forme, conseils pratiques pour s’entraîner et persévérer.

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