Dans The Effect of a Second Runner on Pacing Strategy and RPE During a Running Time Trial (2012), des chercheurs sud-africains et britanniques se sont penchés sur l’effet de la présence d’un autre coureur sur la performance en course à pied (5 km), la fréquence cardiaque et la perception de l’effort.
Ainsi, 11 coureurs masculins (performance au 5 km entre 18 et 23 minutes) ont pris part à des essais sur une piste intérieure de 140 m : en solo, avec un autre coureur placé 10 m devant, derrière ou à côté. Le rythme étant dicté par le sujet, l’autre coureur (accompagnateur) devait courir à la même vitesse.
La stratégie de gestion de l’effort était la même pour l’ensemble des essais, c’est-à-dire qu’elle suivait un schéma typique : la vitesse diminuait graduellement du 1er au 4e kilomètre, pour ensuite augmenter dans le kilomètre final.
En fin de course, la majorité des coureurs (82 %) ont affirmé avoir perçu l’épreuve comme ayant été globalement plus facile en présence d’un autre coureur, et ont qualifié sa présence de positive.
Par contre, surprise ! La performance sur 5 km était la même dans toutes les conditions expérimentales. Aucune différence n’a été observée quant à la fréquence cardiaque et à la perception de l’effort fourni à chaque kilomètre, qu’il y ait eu présence ou non d’un autre coureur.
Les chercheurs en concluent qu’en course à pied, la régulation intrinsèque de l’effort est si déterminante, que la présence d’autres coureurs – bien que ressentie positivement – est un vecteur extrinsèque qui n’améliore pas la performance d’emblée.
Reste à vérifier si ces conclusions s’appliquent aussi pour des compétitions d’autres distances que le 5000 mètres.
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