Hydratation au marathon : règle du 0 à 2 %
5 janvier 2017
Xavier Bonacorsi
Les stratégies d’hydratation proposées aux athlètes qui doivent faire des compétitions où il y a risque de déshydratation (tant de millilitres de liquide à boire par heure) ne tiennent généralement pas compte de leurs caractéristiques physiologiques, de leur stature, ni des conditions environnementales qui prévalent.
Dans Fluid replacement and performance during the Marathon (2007), à l’aide d’un tableau comparant les niveaux de déshydratation théoriquement associés à diverses stratégies d’hydratation utilisées lors de marathons, pour divers cas de figure de poids et de niveau de performance, les auteurs font ressortir que les principaux déterminants de la déshydratation sont l’environnement et le poids corporel, deux éléments qui ne sont pourtant pas considérés dans les stratégies d’hydratation exprimées en volume de liquide à boire par heure.
De leur revue bibliographique, ils tirent une stratégie qui pourrait s’appliquer à tous les marathoniens, quel que soit leur niveau de performance. Cette stratégie en quelque sorte « universelle » est basée sur la notion généralement acceptée voulant que la performance dans les sports d’endurance soit affectée dès lors que les athlètes présentent un taux de déshydratation de plus de 2 %.
Ils recommandent donc aux marathoniens de boire, pendant l’épreuve, une quantité de liquide faisant en sorte qu’il n’y ait pas d’augmentation de poids et que la perte de poids ne dépasse pas 2 %.
Afin d’apprécier le niveau de sudation et ainsi déterminer l’apport optimal de liquide, les athlètes devraient se peser avant et après chaque séance d’entraînement effectuée dans des conditions se rapprochant de celles qui pourraient prévaloir en compétition. L’un des avantages de cette approche est qu’elle peut s’appliquer à tous les coureurs de fond, nonobstant leur niveau et leur stature.
Les études sur les effets négatifs de la déshydratation sur la performance ont pour la plupart été menées à des températures supérieures à celles qui prévalent habituellement pendant les marathons. Il faudra mener des études à des températures moins élevées pour bonifier la recommandation proposée dans cet article.
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