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La pente idéale pour un « Everesting » à vélo

Connaissez-vous l ‘« Everesting » ?

Il s’agit d’un défi cycliste où il faut gravir (et descendre) une pente autant de fois qu’il est nécessaire pour accumuler un dénivelé (positif) équivalent à la hauteur du Mont Everest, soit 8848 mètres.

Le premier à avoir exécuté un Everesting, en 1994, fut George Mallory, le petit-fils de l’alpiniste George Mallory, que certains présument (toujours sans preuve) être le premier à avoir foulé le sommet de l’Everest. Mais ce n’est que suite à un article paru en 2012 sur cette performance que l’idée de créer un défi cycliste commença à germer. En 2014, le cycliste australien Andy van Bergen fut l’un des principaux instigateurs à officialiser le défi : voir Everesting.cc.

Depuis lors, de nombreux cyclistes ont relevé le défi avec ou sans succès.

L’Everesting est considéré comme l’un des défis les plus difficiles du monde du cyclisme en raison de l’importante distance verticale et de la durée prolongée de l’effort physique.

Avec l’annulation des compétitions cyclistes durant les années Covid, plusieurs se sont tournés vers l’Everesting pour satisfaire leur désir de performance à vélo. Devant la popularité de ce défi, des chercheurs ont voulu déterminer les caractéristiques de la pente parfaite à grimper afin d’obtenir le meilleur résultat.

Selon leur modèle, qu’ils présentent dans Everesting : cycling the elevation of the tallest mountain on Earth (2022), la montée parfaite aurait :

  • Sa base au niveau de la mer (où la pression partielle de l’oxygène dans l’air est la plus élevée)
  • Une longueur à parcourir entre 2 et 3 kilomètres, idéalement sans virage
  • Une pente située entre 12 % et 20 %

Le nombre optimal de répétitions (montées) pour atteindre 8848m serait de 24.

Si vous avez la chance d’avoir une telle montagne dans votre patelin, enfourchez votre bécane et attaquez-vous aux records, soit 8h 53min 36 sec chez les femmes, et 6h 40 min 54 sec chez les hommes !

Les chercheurs ajoutent aussi quelques conseils pratiques :

  • Incliner légèrement la selle vers l’avant (cela semble augmenter l’efficacité de pédalage)
  • Choisir une journée où le temps est sec et la température fraîche, voire froide, afin de minimiser le risque de surchauffe
  • Minimiser le poids du ravitaillement sur soi. Miser sur un réapprovisionnement continuel. Chaque kilogramme additionnel de poids transporté allongerait de 5 minutes l’Everesting sur une pente de 15 %.

Également, dans Pour mieux grimper à vélo : faire des allers-retours en côte, vous trouverez de judicieux conseils pratiques pour vous améliorer en côtes !


Une version abrégée de ce texte fut initialement publiée dans ESPACES Magazine


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Xavier Bonacorsi

Photographe, kinésiologue, constructeur et disciple de la maxime : « la vie se passe dehors »; Xavier écrit pour divers magazines de photographie, d'entraînement, de santé et de plein-air. Vous pouvez suivre ses aventures : @xavierbonacorsi

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