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Entraînement : effets bénéfiques jusqu’à 10 ans plus tard

Les effets d’un programme d’entraînement sur la performance et la santé se font sentir dans les jours, les semaines et même les mois suivants. Mais qu’en est-il des années plus tard ?

Certaines interventions médicales laissent des traces durables. On sait par exemple que les diabétiques dont la glycémie a été contrôlée par l’alimentation ou la médicamentation à un moment donné ont, des années plus tard, une meilleure santé cardiaque que leurs vis-à-vis qui n’ont pas bénéficié de telles interventions.

Les retombées à très long terme de l’entraînement sur la forme physique restent néanmoins un mystère. Dans Ten-Year Legacy Effects of Three Eight-Month Exercise Training Programs on Cardiometabolic Health Parameters (2019), des chercheurs américains ont recontacté d’anciens participants à une vaste étude menée entre 1998 et 2003 : STRRIDE (Studies Targeting Risk Reduction Interventions through Defined Exercise),

Les volontaires, tous âgés de 40 à 60 ans, s’étaient alors entraîné trois fois par semaine à intensité moyenne ou élevée. Après huit mois de ce régime, différents marqueurs, comme la santé cardiorespiratoire et la mesure du tour de taille se sont améliorés chez les sujets actifs, mais pas chez les membres du groupe témoin confinés à la sédentarité.

Une décennie plus tard, plus d’une centaine des participants à STRRIDE (sur 161 à l’origine) sont revenus en laboratoire pour une évaluation de leur santé physique et métabolique. Les chercheurs ont ainsi pu comparer l’évolution des différents marqueurs dans le temps.

Résultats

Sans surprise, l’aptitude aérobie des sédentaires de jadis a diminué de 10,5 % en dix ans, une perte annuelle de 1 % en moyenne. En outre, leur circonférence abdominale a augmenté, tout le contraire du tour de taille des autres participants, qui est demeuré sensiblement le même.

Chez les sujets qui s’étaient entraînés à intensité élevée, l’aptitude aérobie a aussi chuté, mais de manière bien moins marquée : de 4,7 % sur une décennie. C’est une perte deux fois moins prononcée que chez les sédentaires ! Mieux encore : les participants encore physiquement actifs (4 séances/semaine) sont plus en forme maintenant qu’à l’époque.

La conclusion de cette étude est implacable : les effets de l’entraînement, surtout à haute intensité, se font sentir jusqu’à une décennie plus tard, voire davantage.


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Maxime Bilodeau

Journaliste indépendant, kinésiologue de formation et adepte de sports d'endurance. Lorsqu'il n’aligne pas les phrases à un rythme frénétique pour l'un de ses nombreux clients, Maxime nage, pédale, court, dans l'ordre ou dans le désordre, si possible avec un café sous la cravate.

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