Test | SARIS : H3 Direct Drive

Quand Bruno Langlois et Kevin Lynch de chez Vélo Cartel  m’ont demandé de tester la base d’entraînement H3 Direct Drive Smart Trainer de Saris, je me suis demandé si ça en valait vraiment la peine.

Ayant déjà testé les bases et les ergocycles CompuTrainer, Tacx, WattBike, SRM (20 000 euros !), Lode (encore plus cher !) et bien d’autres technologies « maison » ou « laboratoire », je me disais que ce serait vraiment surprenant s’il y avait mieux que celui que je préfère et que j’utilise couramment depuis plusieurs milliers de kilomètres virtuels : la base d’entraînement Kickr de Wahoo. C’est d’ailleurs la base d’entraînement que j’ai recommandée à bien des amis depuis, et tous se déclarent satisfaits.

Mais j’ai accepté de me prêter au jeu.

Et après plusieurs centaines de kilomètres aussi excitants que virtuels sur Zwift avec le démo Saris, je suis ravi. Ravi pour plusieurs raisons, principalement les suivantes.

L’installation est on ne peut plus facile, même pour un pas-patient comme moi. Le design de la base Saris est franchement moderne avec un esthétisme très recherché. La connexion avec n’importe quelle plateforme web, par exemple Zwift, est extrêmement performante. Je n’ai connu aucune perte de signal ou déconnexion.

Le degré de précision de la puissance de pédalage affichée (approximativement 2 %, ce que je considère comme parfaitement satisfaisant) est à toute fin pratique la même qu’avec les autres bases d’entraînement haut de gamme du marché. Pas besoin d’autres bidules : la base Saris apprécie sans faute, autant par Bluetooth que par Ant+, la cadence de pédalage, la puissance et la vitesse.

Même si cet instrument de torture est très robuste (donc pesant), il est facile de le déplacer grâce à une poignée bien placée. De plus, ses deux pattes latérales se rétractent pour faciliter son rangement ou son transport.Compatible avec cassette Shimano de 8 à 11 vitesses (vendue séparément), la base Saris est garantie à vie pour sa structure, un an pour les pièces.

Mais ce qui séduit le plus, c’est le son. En fait, je devrais plutôt écrire : l’absence de son !

J’ai peine à imaginer qu’on puisse faire une base d’entraînement aussi silencieuse. Selon la fiche technique, elle ne produirait que 59 décibels à 32 km/h.

Anecdote : je n’ai pas réalisé tout de suite que la base Saris avait cette qualité parce que mes premiers tests étaient en fait des compétitions sur Zwift où l’on gravissait l’Alpe de Zwift (pour les non-initiés : l’Alpe d’Huez en virtuel). Mais après avoir invité des copains à essayer mon nouveau jouet, j’ai réalisé que le bruit occasionnel venait en fait d’un problème d’ajustement de mon dérailleur qui se manifestait quand la puissance de pédalage était élevée et que la cadence était basse (ce qui advient inévitablement en montée abrupte). En réalité, la base d’entraînement Saris est toujours silencieuse. S’il y a quelque chose qui cloche, cela vient certainement de la bécane, pas de la base !

Pour en apprendre davantage, j’en ai discuté avec le distributeur canadien, Marc-André Daigle, un cycliste aussi coloré que talentueux ! Il m’a appris que Saris est en fait le nouveau nom des produits CycleOps, que ces bases d’entraînement sont produites aux États-Unis (à Madison, au Wisconsin), uniquement avec des pièces fabriquées en Amérique, et que le service après-vente est irréprochable.

Pourtant, la base d’entraînement Saris se vend à prix très compétitif. Prix de détail suggéré au Canada : 1329,00 $CDN + taxes

Quand on se procure une base d’entraînement Saris, on a droit à un mois d’abonnement gratuit au portail d’entraînement cycliste virtuel Rouvy. (Disponible pour appareils mobiles Apple et Android, ainsi que sur ordinateurs Windows, mais pour l’instant, pas sur OS d’Apple)

Encore un truc que je devrai tester !

Reste à voir si Rouvy supplantera Zwift comme Saris supplante, à mes yeux, toutes les autres bases d’entraînement cycliste que j’ai testées !

Pour en savoir plus : www.saris.com