Test | TAILFIN : Système de bagagerie pour bikepacking

En tant qu’ultracycliste, je suis toujours à la recherche de produits innovants pouvant me faciliter la vie lors de mes épopées sur deux roues. Le système Tailfin a définitivement cette qualité, en plus de n’avoir pas fini de m’impressionner ! Tailfin est née de la passion de son fondateur, Nick Broadbent : combiner art et ingénierie, deux mondes qui l’ont toujours fasciné. Fondée sur l’idée de résoudre des problèmes concrets rencontrés par les cyclistes, notamment le transport d’équipement sur des vélos de route modernes, Tailfin incarne une approche où innovation et précision sont au cœur de chaque produit. Entreprise britannique relativement jeune, on commence de plus en plus à croiser ses produits sur la route, comme sur les chemins de traverse, et ce, sur tous les continents. En réelle effervescence, la compagnie ne laisse aucun détail au hasard. Tout est soigneusement réfléchi et rien n’est superflu, cela s’étend même jusqu’aux très claires vidéos explicatives sur le site web et à la méthode très compacte d’emballage des produits pour livraison.

Enfin, chaque produit est conçu afin d’être le plus stable possible sur le vélo et le plus intuitif qui soit à utiliser. C’est l’équipement idéal pour quiconque cherche à joindre légèreté, côté pratique et volume restreint !

©David St-Yves

J’ai testé le système de bagagerie de Tailfin tout l’été, notamment durant le BikingMan Corsica, le GBC500 et la Race Across Québec 500, en plus de plusieurs courtes escapades ici et là. Aussi bien dire que le matériel a été mis à rude épreuve, et ce, sous tous les types de météo.

Parmi le lot d’items que j’ai testés, tous entièrement imperméables et faits de tissu très robuste, le plus révolutionnaire de tous selon moi est l’AeroPack.

D’une capacité maximale de 18 L, ce sac est directement fixé au support arrière, qui lui s’attache au thru-axle spécifiquement conçu par Tailfin. Bien qu’il existe aussi une option où on peut retirer le sac seulement, à la manière des porte-bagages standards, l’AeroPack quant à lui, si on souhaite le détacher du vélo, vient avec la structure en-dessous.

Pourvu de sangles de compression, celles-ci sont très pratiques pour y fixer des articles dont on a besoin rapidement ou qui ne craignent pas l’eau, ex. : les bonnes vieilles sandales ! Muni d’attaches à clip, une fois qu’on a roulé le haut du sac pour mieux comprimer son contenu, elles aident encore plus à compacter tout le contenu. L’intérieur du sac, bien qu’il ne possède aucun compartiment à la base, peut être bonifié de trois sacs en filets, ultralégers, pour mieux classer le chargement. Côté organisation, rien n’est laissé pour compte. Idem pour les deux poches latérales, dont une mène directement à l’intérieur du sac, vous permettant d’accéder rapidement au contenu sans devoir recomprimer le tout, et l’autre indépendante, pour le rangement de petits items.

À l’achat, une option permettant d’installer d’autres sacs de chaque côté du support est disponible, augmentant ainsi encore plus la capacité de transport. Ces ajouts ont un volume de 5, 10 ou 16 L et s’installent en un claquement de doigt. Ils sont munis de sangles de compression, en plus d’un dispositif pour vider l’excès d’air. Les deux autres produits, le sac de tube 1 L et le sac de cadre 3 L, sont prévus pour ajouter du rangement en se fixant au cadre lui-même, tout en conservant des propriétés aérodynamiques. Ils sont aussi conçus pour être complémentaires au besoin, c’est-à-dire qu’ils peuvent partager les mêmes courroies d’attache au besoin. En effet, le sac de tube est offert soit avec une fermeture éclair, soit avec un rabat, mais chacun offre la possibilité de se fixer au cadre à l’aide d’inserts et de vis ou à l’aide de courroies caoutchoutées, le rendant très polyvalent. Les fixations en caoutchouc font en sorte que le sac de tube ne glisse pas et tient bien en place. Le sac de cadre, quant à lui, avec sa mince structure en carbone, ne se gonfle pas et évite de compenser en élargissant ses genoux en pédalant. Autre détail bien pensé : des velcros à l’intérieur permettent de fixer une mini-pompe sur la paroi supérieure du sac, l’empêchant de ballotter et facilitant la disposition du contenu.

À l’essai

Ayant toujours eu coutume d’utiliser l’éternel sac de selle surdimensionné, j’étais un peu sceptique quant à l’impact du poids supplémentaire du système Tailfin, mais j’ai été agréablement surprise de constater qu’on l’oublie très vite en roulant. De plus, le fait qu’il soit complètement immobile compense largement les quelques grammes en sus par rapport au sac de selle qui oscille en réaction au coup de pédale et aux aléas de la route. Même s’il s’agit en quelque sorte d’un porte-bagages, celui-ci est construit avec un souci particulier de légèreté, offert en aluminium ou en carbone (modèle à l’essai). Bien qu’il faille porter une attention particulière lors des sorties en gravelle pour éviter que du sable s’incruste dans le mécanisme des attaches se fixant à l’axe de la roue, le tout s’installe et se retire rapidement. Après quelques sorties un peu boueuses et pluvieuses, le tissu de mes sacs est demeuré un peu sale malgré un bon lavage, mais cela ne fait que démontrer leur utilisation dans toutes les conditions et n’affecte en rien leur efficacité !

Pour ce qui est du combo sac de tube et sac de cadre, ils vont vraiment bien ensemble et leurs courroies et leurs ingénieux coussinets caoutchoutés s’adaptent à tous les types de cadres, en plus de ne pas les abîmer ; ils sont très efficaces et gardent les sacs immobiles.

Jamais je n’ai vu des produits rester aussi bien en place !

Les deux sacs de 10 L, quant à eux, sont un bel ajout pour plus de volume, notamment pour du bikepacking. Leur système d’attache rapide est génial et, encore une fois, fait en sorte que les sacs demeurent superbement en place peu importe le terrain roulé. Des adaptateurs sont aussi fournis si vous souhaitez les utiliser sur le bon vieux porte-bagages, une belle attention.

Mention spéciale au fait que tous ces produits sont facilement interchangeables entre mes deux vélos ou selon des besoins différents : de la configuration minimaliste à la configuration de type bikepacking, sur un vélo de route ou de type plus adapté au cyclotourisme.

©David St-Yves

Pour terminer, bien que le prix des produits Tailfin soit assez élevé l’investissement en vaut la chandelle, car le niveau de qualité est exceptionnel !

En plus, les supports sont garantis cinq ans, la livraison est ultra rapide et on vous offre un délai de 30 jours pour retourner les articles s’ils ne vous conviennent pas. Les produits sont disponibles en ligne.  Si vous hésitez lors de votre magasinage, une foule de guides d’assemblage et d’entretien fort pertinents sont diffusés sur le site internet.

Pour plus d’informations : www.tailfin.cc