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Les déterminants physiologiques du VO2max

Qu’est-ce qui limite le VO2max ?

Les poumons, le cœur, les muscles ou autre chose ? Penchons-nous sur les principales hypothèses.

Facteur musculaire ?

Certaines observations suggèrent que le VO2max est limité par des facteurs « périphériques » comme la capacité oxydative des muscles. En effet, l’activité des enzymes oxydatives des cellules musculaires augmente avec l’entraînement. Mais une augmentation importante de l’activité d’enzymes aérobies ne s’accompagne que d’une légère augmentation du VO2max. Et chez les individus ayant un VO2max équivalent, on peut mesurer des activités d’enzymes aérobies allant du simple au double.

Facteur circulatoire ?

Le VO2max dépend en quelque sorte du volume sanguin et de la quantité d’hémoglobine. Lorsqu’on augmente la quantité d’hémoglobine (ex. avec le dopage sanguin), la capacité du sang à transporter de l’oxygène s’améliore, ce qui s’accompagne d’une augmentation du VO2max pouvant atteindre environ 10 %. En revanche, un état d’anémie provoque une diminution du VO2max et, donc, de la performance.

Facteur pulmonaire ?

Chez certains athlètes de haut niveau, on remarque que la diffusion de l’oxygène entre les alvéoles et les capillaires pulmonaires devient un facteur limitant : le sang passe si vite dans les poumons que l’hémoglobine n’a pas le temps de se saturer en oxygène.

Facteur cardiaque ?

La majorité des scientifiques croient que le VO2max est plutôt limité par la capacité du cœur à mettre en circulation un grand volume de sang oxygéné. Quand on parvient à améliorer son VO2max, c’est surtout parce qu’on a amélioré la fonction cardiaque.

Quel que soit le facteur limitant (central ou périphérique) du VO2max, il demeure que vous améliorerez votre performance de manière significative si vous parvenez à augmenter votre consommation maximale d’oxygène.


Avec la participation de Myriam Paquette


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Guy Thibault

Professeur associé à l'École de kinésiologie et des sciences de l'activité physique, Faculté de médecine de l’Université de Montréal, Guy a été, de 2017 à 2022, directeur des Sciences du sport de l’Institut national du sport du Québec. Ses deux derniers livres sont des succès de librairie : Entraînement cardio, sports d’endurance et performance ; et En pleine forme, conseils pratiques pour s’entraîner et persévérer.

  1. yvan campbell dit :

    Salut Guy, bon article ; es-tu familier avec l'hypothèse de Tim Noakes (Central Gouvernor Modal) si oui qu'en penses-tu, sinon je t'envoie son texte si tu veux !

    Yvan Campbell

    1. Thibault dit :

      Allô Yvan, Oui, je connais son hypothèse (elle ne fait que refléter d'une certaine façons ce qu'on dit depuis des décennies; n'est-ce-pas?) et je me propose de publier un article pour la commenter. Tu sais qu'il ne fait pas consensus : ses idées provocantes sont souvent répercutées par les médias et (en même temps) souvent critiquées par des scientifiques. Si tu es disponible pour m'aider à rédiger un avis, tu es le bienvenu !

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